Quelles options avons-nous envisagées?
Au cours de la planification de la fermeture permanente du réacteur NPD, LNC a envisagé plusieurs solutions de fermeture et de déclassement :
- le stockage continu sous surveillance
- in-situ disposal
- le démantèlement et l’enlèvement partiels
- le démantèlement et l’enlèvement complets du réacteur et des composants
Chacune de ces options comporte des avantages et des inconvénients. Lors de divers échanges, nos interlocuteurs ont demandé à LNC de préciser davantage, dans l’énoncé des incidences environnementales (EIE), la démarche qui lui a fait choisir l’élimination in situ comme méthode privilégiée pour la phase finale de la fermeture du réacteur NPD. LNC a ajouté des évaluations quantitatives des options envisagées dans l’EIE, et modifié les scénarios pour y inclure l’éventualité qu’une nouvelle installation d’élimination devienne disponible durant la période de surveillance institutionnelle. Globalement, LNC privilégie la méthode d’élimination in situ, jugée plus sécuritaire.
L’élimination in situ consiste à enfouir les déchets « sur place ». Cette méthode confine les systèmes du réacteur et la structure de l’installation sous terre, en toute sécurité, sans qu’il soit nécessaire de les déplacer. L’élimination in situ a pour objectif général de confiner et d’isoler les déchets restants afin de prévenir l’émission de radioactivité dans l’environnement.
Elle comporte moins de risques pour l’environnement que les autres solutions (comme le stockage temporaire des déchets en surface, qui serait nécessaire après l’enlèvement partiel ou complet). En effet, l’élimination in situ confine les systèmes du réacteur et la structure de l’installation dans le substratum rocheux, à leur emplacement actuel, ce qui limite les risques à long terme en cas de phénomènes normaux ou exceptionnels, comme une inondation grave ou un séisme. En outre, elle atténue les risques que pourraient comporter l’enlèvement, la manipulation répétée des déchets et le stockage dans un autre lieu.
Une technique qui a fait ses preuves
Depuis les années 1960, l’élimination in situ a été utilisée avec succès dans plusieurs sites nucléaires partout dans le monde.
L’industrie nucléaire a utilisé l’élimination in situ avec succès pour déclasser de manière sécuritaire des réacteurs de puissance et de recherche tels que le réacteur Hallam au Nebraska, les sites P et R de Savannah River, l’Experimental Breeder Reactor (EBR) II en Idaho, la Boiling Nuclear Superheater (BONUS) Reactor Facility de Porto Rico et Piqua, en Ohio. Deux de ces exemples ont été déclassés dans les années 1960 et le comportement de ces installations au bout de 60 ans témoigne de la robustesse de cette approche pour protéger les personnes et l’environnement.
De plus, les stocks de matières radioactives que le projet de fermeture du réacteur NPD propose d’éliminer sur place sont de beaucoup inférieurs aux stocks radioactifs éliminés dans d’autres installations.